Serge Lifar est né le 15 avril 1905 à Kiev, alors partie de l'Empire russe, dans une famille ukrainienne soucieuse de la culture. Sa passion pour la danse se manifeste très tôt et son destin va fusionner avec celui du ballet européen de la manière la plus spectaculaire possible.
Arrivé à Paris à l'adolescence, Lifar est découvert par le légendaire impresario Sergueï Diaghilev, fondateur des célèbres Ballets Russes. Sous sa tutelle, Lifar s'est formé non seulement comme danseur, mais aussi comme penseur du mouvement, cultivant une vision artistique raffinée et moderne.
Après la mort de son mentor, il est invité à diriger la troupe de ballet de l'Opéra de Paris, où, pendant plus de 25 ans, il redéfinit le ballet classique, lui insufflant force expressive, lignes modernes et théâtralité poétique. Durant cette période, il crée des spectacles innovants, soutient les jeunes danseurs et contribue de manière décisive au renouveau du ballet français au XXe siècle.
Lifar n’était pas seulement un interprète remarquable, mais aussi un chorégraphe prolifique, un auteur de livres, un enseignant et un réformateur du langage chorégraphique. Parmi ses œuvres les plus connues figurent les ballets « Icare », « Suite en Blanc » et « Les Mirages », dans lesquels le corps du danseur se transforme en instrument de poésie visuelle.
Bien que parfois controversé pour sa proximité avec les autorités pendant l'occupation nazie, Lifar a maintenu son influence sur la danse française jusqu'à la fin de sa vie, le 15 décembre 1986. Son héritage continue d'inspirer les danseurs contemporains par son élégance, sa rigueur et sa vision artistique.
Il y a entre la danse et la sculpture antique une...
Citation par Serge Lifar